Cauchemar éveillé

Hier: bonheur, joie, euphorie. Même après les petits ac post-sièste, les choses rentrent d'en l'ordre. Une petite fête de famille se pose comme une cerise sur le gâteau de cette allégresse toute récente. Je déclare que je n'ai plus d'acouphènes, je jubile, je plaisante.

Prudent, je décide tout de même de ne pas faire d'excès, et je me couche avant minuit, en ayant à peine bu. La magie avait opéré la veille, et je me dis qu'il n'y a pas de raisons aujourd'hui.

Fou de joie, que j'étais. J'étais sûr que le problème était psychologique. Comme mon vertige et le mal aux yeux m'avaient cependant suivis la journée, je pensais pouvoir régler cela aujourd'hui en faisant une meilleur nuit avec un somnifère (ma nuit de la veille, sans, avait été légère).

La nuit en question est très mauvaise, je ne dors pas avant 3h30 du mat (toute la famille a eu des maux de ventre: manifestement le Plou n'est pas passé...). Coup de fil de Caro à 9h30. Je me réveille mais ne réponds pas car j'entends un sifflement aïgu, strident et intense. Dans mon demi sommeil je me dis que c'est la TV, car bizarrement son bruit de fond est extrrêmement similaire. J'éteins la TV non... le sifflement irradie de la base du crâne. L'acouphène est revenu. Ce n'est pas possible...

Je déprime. Je me dis qu'il est soit lié à la position lors du sommeil, soit à sa qualité en remarquant qu'à chaque fois qu'il me semble mal dormir et que j'ai des vertiges, bizarrement il disparait. Ou à un problème au niveau de la nuque.

J'essaye de faire des mouvements. de me concentrer sur autre chose. Rien y fait.

Cauchemar éveillé.

Bien que je soupçonne que ce blog n'aura probablement aucun lecteur dans la mesure où il n'a pour but que de relater mon expérience singulière des acouphènes, je tiens néanmoins à mettre en garde ceux qui pourraient tout de même être amenés à lire ces posts: tous les trucs et astuces sont des choses qui m'aident moi, et qui narrent mon errance. Les clopes, les couchers tardifs sont assurément à catégoriser dans la section: mauvaise idée. Aussi, anxiolityque et somnifères m'ont été prescrits PAR UN MÉDECIN car je les supporte, et que probablement ils me sont d'une certaine aide en ce moment...

This said, voilà la suite. Je panique. Je me lève. Mouvements de nuque. Clope. Petit déjeuner. Clope. Anxiolityque. Bain.

Je remarque que le son est très atténué. Je réfléchis (avec les moyens du bord, et une maigre motivation). J'ai l'impression que le son au réveil reproduisait les fréquences de la TV qui a tourné toute la nuit. La preuve? Hier soir j'entendais ces bruits de la TV alors qu'aujourd'hui je ne les perçois plus. Seul un son hf persistant même en se bouchant les oreilles. Mon cerveau a-t-il recréé ces bruits de toute pièce au matin ?

Autre théorie : les acouphènes sont toujours là et il étaient la même hier. Simplement leur gestion éveillé permet de les éliminer presque totalement du champ de la conscience. Chez moi cette gestion prend vraiment la forme d'un bouton on off dont j'ignore ou il se trouve précisément.

Ma seule conviction? Il y a chez moi un lien très fort entre la qualité du sommeil les vertiges et les acouphènes. Bizarrement c'est quand je dors mal que ces derniers semblent disparaître…

Lundi orl. Espérons qu'il me proposera quelque chose de mieux que ce fatra de perceptions subjectives dont la compréhension m'est d'une aide maigre...

ps: une discussion avec mon oncle m'a pas mal remonté le moral par rapport à ces problèmes hier. Depuis sa jeunesse, il souffre de gros ac (théière permanente, bruit de cloches sporadiques, bourdonnements, bref la totale). Cela vient du fait qu'on lui a percé les tympans suite à des otites à répétition (j'ai l'impression que les toubibs s'emmerdaient pas à l'époque). Et il s'en fout complètement, tonton, des acouphènes! Mais d'une force. Là, chapeau bas. Et si c'était uniquement mon état anxieux qui ne me fasse pas digérer la pilule?